la maison des biscuits Guillout
c'est en 1841 que Edme Guillout ( 1811-1893) fonda la maison de desserts du même nom, spécialisé dans les biscuits et le pain d'épice , la boutique se situait au 84 rue de Rambuteau à Paris à l'angle de la rue Lescot , il n'existait aucune succursale , ce qui explique en partie pourquoi aujourd'hui il est si difficile de trouvé les boites anciennes de cette marque .
trois usines s'implanterons dans Paris même , au 18-20 faubourg du Temple, au 68-70 rue des fourneaux et enfin au 9 rue Dutot , puis il transféra l'ensemble des usines en 1908 dans le centre ville d'Issy-les-Moulineaux .
les biscuits Guillout obtiendront de nombreuses décorations ( diplômes et médailles) aux expositions universelles de 1878,1883,1889 et 1894 a Anvers .
à cette époque la marque était tellement populaire , que son nom apparaitra dans un roman d'Emile Zola ( le ventre de Paris "les Rougeons-Macquart")
extrait: ...plus loin, la maison Guillout, sévère comme une caserne étalait délicatement , derrière ses glaces, des paquets dorées de biscuits et des compotiers de petits fours ...
Edme Guillout décèdera en 1893 et son fils Edmond reprendra les rênes de la maison .
(vous pourrez lire l'article nécrologique du journal " le gaulois" en fin de page)
la marque sera rachetée par la marque de biscuits OLIBET en 1933
toutes informations sont le bienvenues et nous recherchons aussi certaines boites
vous pouvez m'écrire a kapricorn8@yahoo.fr
détail d'une affiche
le marmiton et le petit ramoneur
1900,1910
affiche publicitaire
carton publicitaire
en 1901 la Société passe en S.A
la boutique se situait place de l'Opéra
le magasin de demi-gros et gros au 116 rue Rambuteau
vue de l'immeuble rue de Rambuteau
usine d'Issy-les-Moulineaux d'où partait toutes les livraisons passées à la boutique de Rambuteau
usine vue du ciel
qui subira l'inondation de 1910
publicité presse avec vue d'ensemble de l'usine
le fameux Gazogène que les plus grands Biscuitiers s'arrachaient !
3 cartes postales de la sortie des ouvriers de l'usine
l'usine sera sévèrement touchée lors de la grande inondation de 1910
pendant la guerre de 14 la marque fournira les troupes Françaises en pain de cacao
les biscuits Guillout obtiendront de nombreuses décorations ( diplômes et médailles) aux expositions universelles de 1878,1883,1889 et 1894 a Anvers .
à cette époque la marque était tellement populaire , que son nom apparaitra dans un roman d'Emile Zola ( le ventre de Paris "les Rougeons-Macquart")
extrait: ...plus loin, la maison Guillout, sévère comme une caserne étalait délicatement , derrière ses glaces, des paquets dorées de biscuits et des compotiers de petits fours ...
Edme Guillout décèdera en 1893 et son fils Edmond reprendra les rênes de la maison .
(vous pourrez lire l'article nécrologique du journal " le gaulois" en fin de page)
la marque sera rachetée par la marque de biscuits OLIBET en 1933
comme le démontre cette image d'une campagne jumelée des 2 Marques
affiche publicitaire illustrée par Gray
la jeune fille tient une bien belle boite !
pas encore trouvée à ce jour !
Chromo publicitaire
le modèle le plus courant
avec des vues sur les cotées de l'usine et de la boutique
boites de luxes catalogue de 1897
probablement de l'Imp Champenois
nous n'avons aucunes de ces boites et nous les recherchons
kapricorn8@yahoo.fr
catalogue de 1904
en haut à gauche la boite campement de Bédouin (la même que celle de la biscuiterie Vendroux)
en bas le coffret écaille de tortue
ont retrouve la boite Boudoirs et la boite Champagne déjà présentent sur le catalogue de 1897
sur le thème des saisons
collection F.Dufetelle
existe aussi pour les biscuits Georges
affiche collection F.Dufetelle
Biscuit Guillout, projet gouaché pour un carton publicitaire, 19x31cm.
collection F.Dufetelle
la publicité
autre modèle
biscuits Fleur Polaire
autre modèle de 9,5cm
boite de biscuits 18,5x10,5x5,3cm
trouvé
cette boite existe aussi à l'identique avec la mention :
"dessert Parisien"
Tennis
trouvé en Février 2021
Aviron
série de boite sur le thème des sports
boite mesurant 18,5x8x7 cm
trouvée le 24,05,2016
Art Nouveau
dans la collection Sept 2023
boite art nouveau
boite Guillout moulin de la galette et sacré cœur
cette boite existe aussi de taille différente et sans marque
boite tambour
trouvé
10x10cm
boite échantillon
collection de Frédéric Dufetelle
imp: Carnaud Paris
trouvé
daté au catalogue Hudson & Scott de 1936
thématique Hollande
elle existe aussi pour la marque de biscuits Dunmore & Son
petite boite vitrine échantillon biscuits Guillout
diablotin : Carnaud
dans la collection
juillet 2022
étiquette
chromos publicitaires
mini calendrier de 1927
cartes postales avec un fourgon de livraison Guillout
image publicitaire
affiche cartonnée
stand de vente à Epinal de biscuits Guillout lors d'un événement non précisé
voir détail de la photo
comme le présente l'homme de la photo la marque a édité des boites similaires
à celle-ci
même forme que cette boite Guillout sur le thème du campement de Bédouin
est aussi sur le catalogue de 1904
cette boite de l'imprimerie Champenois avait déjà été édité en 1898 pour les biscuits Vendroux
6 années séparent les 2 boites
Guillout expo 1889 24x22cm bois
grande affiche
le catalogue de 1910
dessin repris pour le mini calendrier de 1922
visuel d'une boite que vous pouvez voir sur le catalogue de 1904
images publicitaires
carton dessin de BELLIANI Biscuits Guillout imp: Toulouse -39x53cm
Rare carton Publicitaire Biscuits Guillout signée Denjalras
livraison de biscuits de la maison Guillout au pavillon République du Chili Expo 1889 à Paris
publicité Biscuits Guillout 65x45cm
affiche cartonnée
collection F.Dufetelle
affiche cartonnée
dans la collection en août 2022
peinture originale pour une affiche cartonnée publicitaire
sur les Boudoirs
dans la collection en Fevrier 2024
ci dessous la nécrologie faite par le journal le gaulois du 25 octobre 1893 :
(reproduit avec les coquilles)
LE BISCUIT POPULAIRE
M» Edme Guillout, qui vient de mourir, à
l'âge de quatre-vingt-trois ans, dans sa magni-
fique propriété du Mesnil, à Clairefontaine, a
été le créateur du dessert populaire, autrement
dit le biscuit Guillout.
C'était un homme d'une rare énergie, par-
venu, à force de travail et de volonté, à l'une
des plus hautes situations industrielles de Pa-
ris. Ses origines étaient des plus modestes; il
appartenait à une famille de pauvres cultiva-
teurs du département de l'Yonne, qui, certes,
ne se doutaient pas que leur « petiot » ac-
querrait, un jour, une fortune colossale et une
renommée quasi universelle.
A l'âge de seize ans, le jeune Guillout par-
tait pour Paris, n'ayant pour tout bagage qu'une
très rudimentaire instruction, mais déjà do-
miné par le désir de s'élever, de sortir de l'in-
fime condition où le hasard de la naissance
l'avait placé.
Le commerce le tentant, il entra dans une
maison d'épicerie et devint le petit épicier
chanté plus tard par Coppée. Ses heures de
loisir, il les passait à suivre les cours des Arts-
et-Métiers, où sa vive intelligence et son assi-
duité faisaient l'étonnement et l'admiration des
professeurs, notamment de Peligot, le chimiste,
et de Boussingault, l'agronome.
Ah ça, mon petit, lui dit un jour Pe-
ligot, mais à quel moment de la journée tra-
vailles-tu à tes leçons ?
La nuit, répondit fièrement le jeune Guil-
lout.
Ce trait démontre la ténacité qui était, pour
ainsi dire, chevillée dans l'âme du petit pay-
san. Cela a été le trait saillant de son caractère,
fait en marne temps de droiture et de loyauté.
En 1843, M. Guillout fonda la maison à la-
quelle il a donné son nom. On peut dire sans
exagération aucune que c'est lui qui a décou-
vert et créé le dessert des pauvres. 11 a amélio-
ré, en abaissant leur prix dans les limites du
possible, les friandises jusque-là réservées aux
tables aristocratiques.
M. Guillout pouvait être fier de son œuvre.
Le succès, un succès prodigieux, fut la recom-
pense de ses laborieux efforts. En moins de
dix ans, les biscuits Guillout devenaient popu-
laires, enrichissant celui qui les avait mis dans
la circulation commerciale.
On a raconté que la fortune de M. Guillout
s'était faite surtout pendant le siège de Paris,
au moyen d'une spéculation qui lui avait rap-
porté de grosses sommes. La vérité est que M.
Guillout était, à cette époque néfaste, en Espa-
gne. C'est son fils, M. Edmond Guillout qui
dirigeait la maison.
Voici, d'ailleurs, sur cette affaire, l'exacte
vérité, telle qu'elle nous a été contée par un
ami de la famille Guillout.
Quand Paris fut bloqué, la maison Guillout
possédait une réserve de douze millions d'œufs.
Loin de vendre ces œufs au prix de trois ou
quatre francs chacun, comme on l'a dit, M.
Edmond Guillout les a, au contraire, cédés aux
établissements hospitaliers, aux couvents et
aux ouvriers de ses usines, à raison de neuf
centimes. On voit donc que le gain résultant
de la vente de ces douze millions d'œufs n'a
pas dû être aussi important qu'on l'a insinué.
Mais, comme toutes les légendes, celle-ci a la
vie dure.
Il ne faut pas oublier que, pendant le siège,
précisément, M. Guillout mit gratuitement ses
fours à la disposition du gouvernement de la
Défense nationale pour la fabrication des bis-
cuits de mer qui alimentèrent alors toutes les
garnisons des forts de Paris.
Indépendamment des ouvriers de la maison
Guillout, 15o soldats de la manutention mili-
taire travaillaient, chaque jour , à la fabrication de
ces biscuits , étaient expédiés au sortir des
fours. Environ *\R;°°o biscuits ont été fabriqués
journellement, pendant la durée du siège
II est difficile, en parlant de M. Guillout ; de
passer sous silence l'entreprise industrielle à
laquelle se rattache son nom. La maison Guil-
lout occupe," aujourd'hui, un personnel de plus
de sept cents personnes. Il faut remarquer que
cette entreprise ne comprend pas seulement la
fabrication du biscuit dit biscuit Guillout,
mais embrasse aussi celle des petits fours, du
pain d'épices et des articles secs, genre an-
glais.
Trois usines, occupant plus de cinquante
fours, fonctionnent toute l'année. La fabrica-
tion des biscuits secs dits anglais se fait à l'u-
sine de la rue des Fourneaux; celle des biscuits
et pains d'épices est faite à l'usine spéciale, rue
de Malte enfin, les pâtisseries fines, les petits
fours pour desserts et soirées, ainsi que les-
fruits glacés et la confiserie, sonufabriqués rue
de Rambuteau. La maison Guillout emploie
annuellement une quantité effrayante de ma-
tières premières et de marchandises de toute
sorte. En voici le détail œufs, douze millions;
sucre, 750,000 kilos farine, 820,000 kilos
miel, 200,000 kilos; amandes, 60,000 kilos;
beurre, 12,000 kilos; fruits, 25,ooo kilos va-
nille, 5oo kilos; parfums, 2,000 kilos; matières
diverses, 25,ooo kilos.
M. Guillout s'était acquis, durant sa longue
carrière, la sympathie de tous. Dans le haut
commerce parisien, il ne comptait que de so-
lides amitiés. Sous des dehors un peu brus-
ques, il cachait une grande bonté d'âme, et
bien nombreux sont ceux qu'il a discrètement
obligés de ses conseils, de son appui et de sa
bourse. La fortune ne l'avait pas gâté il avait
conservé les goûts simples de ses jeunes an-
nées, alors qu'il n'était encore que le petit ap-
prenti épicier avide de s'instruire et de parve-
nir. Très sobre, vivant au milieu des siens, dans
la paix du foyer, M. Guillout aimait à rap-
peler ses modestes débuts dans la vie. De la
masure paternelle au somptueux hôtel qu'il
habitait rue de Naples, l'étape avait été assez
rapidement franchie mais combien d'efforts
de volonté, d'intelligence, de travail cela lui
avait coûté Lui seul aurait pu le dire. Quoi
qu'il en soit, il est mort laissant une fortune
magnifique et une réputation d'homme intègre
et loyal.
Depuis deux ou trois ans, M. Guillout vivait
un peu à l'écard des affaires de sa maison. Il
habitait tantôt Paris, tantôt Nice ou sa propriété
duMesnil.dans le département de Seine-et-Oise.
Souffrant d'une affection cardiaque, il disait,
deux heures avant de rendre le dernier soupir,
au médecin qui le soignait
Mais, docteur, pourquoi voulez-vous me
faire une piqûre d'éther?
C'est qu'elle est nécessaire.
Cela me guérira-t-il ?
Non, répondit le praticien, avec quelque hé-
sitation mais cela vous soulagera.
Alors, laissez-moi tranquille.
Tel était l'homme, brusque, mais en même
temps résigné devant la mort qu'il savait inévi-
table.
M. Guillout, qui était chevalier de la Légion
d'honneur, laisse un fils, M. Edmond Guil-
lout, chef de la Société Guillout et O>, et quatre
filles mariées.
Ses obsèques seront célébrées aujourd'hui, à
midi précis, en l'église Saint-Roch.
M» Edme Guillout, qui vient de mourir, à
l'âge de quatre-vingt-trois ans, dans sa magni-
fique propriété du Mesnil, à Clairefontaine, a
été le créateur du dessert populaire, autrement
dit le biscuit Guillout.
C'était un homme d'une rare énergie, par-
venu, à force de travail et de volonté, à l'une
des plus hautes situations industrielles de Pa-
ris. Ses origines étaient des plus modestes; il
appartenait à une famille de pauvres cultiva-
teurs du département de l'Yonne, qui, certes,
ne se doutaient pas que leur « petiot » ac-
querrait, un jour, une fortune colossale et une
renommée quasi universelle.
A l'âge de seize ans, le jeune Guillout par-
tait pour Paris, n'ayant pour tout bagage qu'une
très rudimentaire instruction, mais déjà do-
miné par le désir de s'élever, de sortir de l'in-
fime condition où le hasard de la naissance
l'avait placé.
Le commerce le tentant, il entra dans une
maison d'épicerie et devint le petit épicier
chanté plus tard par Coppée. Ses heures de
loisir, il les passait à suivre les cours des Arts-
et-Métiers, où sa vive intelligence et son assi-
duité faisaient l'étonnement et l'admiration des
professeurs, notamment de Peligot, le chimiste,
et de Boussingault, l'agronome.
Ah ça, mon petit, lui dit un jour Pe-
ligot, mais à quel moment de la journée tra-
vailles-tu à tes leçons ?
La nuit, répondit fièrement le jeune Guil-
lout.
Ce trait démontre la ténacité qui était, pour
ainsi dire, chevillée dans l'âme du petit pay-
san. Cela a été le trait saillant de son caractère,
fait en marne temps de droiture et de loyauté.
En 1843, M. Guillout fonda la maison à la-
quelle il a donné son nom. On peut dire sans
exagération aucune que c'est lui qui a décou-
vert et créé le dessert des pauvres. 11 a amélio-
ré, en abaissant leur prix dans les limites du
possible, les friandises jusque-là réservées aux
tables aristocratiques.
M. Guillout pouvait être fier de son œuvre.
Le succès, un succès prodigieux, fut la recom-
pense de ses laborieux efforts. En moins de
dix ans, les biscuits Guillout devenaient popu-
laires, enrichissant celui qui les avait mis dans
la circulation commerciale.
On a raconté que la fortune de M. Guillout
s'était faite surtout pendant le siège de Paris,
au moyen d'une spéculation qui lui avait rap-
porté de grosses sommes. La vérité est que M.
Guillout était, à cette époque néfaste, en Espa-
gne. C'est son fils, M. Edmond Guillout qui
dirigeait la maison.
Voici, d'ailleurs, sur cette affaire, l'exacte
vérité, telle qu'elle nous a été contée par un
ami de la famille Guillout.
Quand Paris fut bloqué, la maison Guillout
possédait une réserve de douze millions d'œufs.
Loin de vendre ces œufs au prix de trois ou
quatre francs chacun, comme on l'a dit, M.
Edmond Guillout les a, au contraire, cédés aux
établissements hospitaliers, aux couvents et
aux ouvriers de ses usines, à raison de neuf
centimes. On voit donc que le gain résultant
de la vente de ces douze millions d'œufs n'a
pas dû être aussi important qu'on l'a insinué.
Mais, comme toutes les légendes, celle-ci a la
vie dure.
Il ne faut pas oublier que, pendant le siège,
précisément, M. Guillout mit gratuitement ses
fours à la disposition du gouvernement de la
Défense nationale pour la fabrication des bis-
cuits de mer qui alimentèrent alors toutes les
garnisons des forts de Paris.
Indépendamment des ouvriers de la maison
Guillout, 15o soldats de la manutention mili-
taire travaillaient, chaque jour , à la fabrication de
ces biscuits , étaient expédiés au sortir des
fours. Environ *\R;°°o biscuits ont été fabriqués
journellement, pendant la durée du siège
II est difficile, en parlant de M. Guillout ; de
passer sous silence l'entreprise industrielle à
laquelle se rattache son nom. La maison Guil-
lout occupe," aujourd'hui, un personnel de plus
de sept cents personnes. Il faut remarquer que
cette entreprise ne comprend pas seulement la
fabrication du biscuit dit biscuit Guillout,
mais embrasse aussi celle des petits fours, du
pain d'épices et des articles secs, genre an-
glais.
Trois usines, occupant plus de cinquante
fours, fonctionnent toute l'année. La fabrica-
tion des biscuits secs dits anglais se fait à l'u-
sine de la rue des Fourneaux; celle des biscuits
et pains d'épices est faite à l'usine spéciale, rue
de Malte enfin, les pâtisseries fines, les petits
fours pour desserts et soirées, ainsi que les-
fruits glacés et la confiserie, sonufabriqués rue
de Rambuteau. La maison Guillout emploie
annuellement une quantité effrayante de ma-
tières premières et de marchandises de toute
sorte. En voici le détail œufs, douze millions;
sucre, 750,000 kilos farine, 820,000 kilos
miel, 200,000 kilos; amandes, 60,000 kilos;
beurre, 12,000 kilos; fruits, 25,ooo kilos va-
nille, 5oo kilos; parfums, 2,000 kilos; matières
diverses, 25,ooo kilos.
M. Guillout s'était acquis, durant sa longue
carrière, la sympathie de tous. Dans le haut
commerce parisien, il ne comptait que de so-
lides amitiés. Sous des dehors un peu brus-
ques, il cachait une grande bonté d'âme, et
bien nombreux sont ceux qu'il a discrètement
obligés de ses conseils, de son appui et de sa
bourse. La fortune ne l'avait pas gâté il avait
conservé les goûts simples de ses jeunes an-
nées, alors qu'il n'était encore que le petit ap-
prenti épicier avide de s'instruire et de parve-
nir. Très sobre, vivant au milieu des siens, dans
la paix du foyer, M. Guillout aimait à rap-
peler ses modestes débuts dans la vie. De la
masure paternelle au somptueux hôtel qu'il
habitait rue de Naples, l'étape avait été assez
rapidement franchie mais combien d'efforts
de volonté, d'intelligence, de travail cela lui
avait coûté Lui seul aurait pu le dire. Quoi
qu'il en soit, il est mort laissant une fortune
magnifique et une réputation d'homme intègre
et loyal.
Depuis deux ou trois ans, M. Guillout vivait
un peu à l'écard des affaires de sa maison. Il
habitait tantôt Paris, tantôt Nice ou sa propriété
duMesnil.dans le département de Seine-et-Oise.
Souffrant d'une affection cardiaque, il disait,
deux heures avant de rendre le dernier soupir,
au médecin qui le soignait
Mais, docteur, pourquoi voulez-vous me
faire une piqûre d'éther?
C'est qu'elle est nécessaire.
Cela me guérira-t-il ?
Non, répondit le praticien, avec quelque hé-
sitation mais cela vous soulagera.
Alors, laissez-moi tranquille.
Tel était l'homme, brusque, mais en même
temps résigné devant la mort qu'il savait inévi-
table.
M. Guillout, qui était chevalier de la Légion
d'honneur, laisse un fils, M. Edmond Guil-
lout, chef de la Société Guillout et O>, et quatre
filles mariées.
Ses obsèques seront célébrées aujourd'hui, à
midi précis, en l'église Saint-Roch.
vous pouvez m'écrire a kapricorn8@yahoo.fr
Commentaires
Enregistrer un commentaire